Bienvenue à tous,
Voici un article invité sur la façon de gérer au mieux ses courses de Trail. Je suis Timothée du blog-course-en-montagne.com. Je fais de la course en montagne (Trail) et je vais vous parler du bon état d’esprit pendant une course.
Est-ce que vous courrez depuis longtemps ?
Est-ce que vous faites des courses de Trail ?
Si le domaine du Trail vous intéresses restez attentif.
Avez vous le bon état d’esprit ?
“N’allez pas là ou le chemin peut mener. Allez là ou il n’y a pas de chemin et laissez une trace.”
Pour avoir une gestion de course efficace, il faut se tester. Tester son alimentation, son équipement, son corps et s’écouter soi-même. Du coup, plus vous courrez en montagne, plus vous vous connaîtrez et saurez ce qui marche sur vous et ce qui ne marche pas, ce qui vous fait avancer.
Dans quel état d’esprit es-tu avant une course ?
Un amis m’a demandé si je courrais avec des écouteurs pendant un Trail, pour “rester dans ma bulle”. Je lui ai répondu que je trouvais ça moins amusant. Tu te prives de l’ambiance, du contact avec les autres coureurs ou spectateurs. Peut-être que tu seras plus motivé, plus déterminé à gagner. Mais “le jeu n’en vaut pas la chandelle”. Car peut-être que tu seras le plus motivé pendant 10 min. Mais 2 jours après ta course, quels souvenirs gardera-tu de ta course? A part que le Justin Bieber est à bannir de ta playlist? Mon expérience m’a fait comprendre que l’ambiance et le contact était bien plus sympa. Il faut avant-tout s’amuser, ne pas se mettre la pression (essaie et dis-moi ).
Autre mauvais état d’esprit : j’ai regardé sur internet les temps d’un trail auquel j’avais participé il y a un an. Je me suis rendu compte que cette saison, je pouvais gagner la course. Pas seulement un podium, mais belle et bien une 1ère place. Je me suis inscrit et j’ai cogité pendant deux semaines en attendant cet événement. Je ne pensais qu’à cela. J’étais motivé. Je me faisais déjà le film de la course. Je ne pensais même plus au plaisir de courir mais bel et bien à arriver premier.
Alors que s’est-il passé le jour J ?
Comme n’importe quelle course, j’ai démarré trop vite, avec le groupe de tête… J’ai tout donné, persuadé de pouvoir faire quelque chose d’incroyable. J’ai terminé la course, 5ème au général. C’est une bonne place. Mais étant donné que je m’attendais à terminer 1er, je fus naturellement déçu. J’ai eu du mal à m’en remettre. La montagne m’a remis à ma place (Le Karma). Mon comportement était totalement incohérent n’ayant jamais terminé aussi proche du 1er (j’aurais du être heureux).
Ce que je veux dire, c’est qu’il ne faut pas se prendre la tête. Il faut vraiment y aller pour le plaisir avant la performance. Car si vous avez un problème ou un imprévu, vous pouvez vite être déçu. (Je ne suis d’ailleurs toujours pas remis de cette “défaite”). Juste après cette course, je me suis remis en question. J’en ai parlé avec un ami et nous avons réfléchi ensemble à mes futurs objectifs.
De plus, j’ai oublié le principe même de la course en montagne qui me définissait:
“Voyager et progresser heureux en montagne”.
Il y a forcement des étapes que vous ne pourrez pas esquiver. Alors soyez patient et faites de nombreuses sorties longues, car c’est la clé de la progression.
Pour tous ceux qui comptent les kms
Un petit mot si tu t’engages sur une course, que tu n’en vois plus le bout et que tu penses abandonner. Ce n’est qu’une question d’état d’esprit.
Cela s’applique exactement de la même manière que lors d’un entraînement.
Par exemple, j’ai programmé chaque semaine une sortie longue pour travailler mon endurance (parfois plus de 2h). Tout va bien pour les semaines où ma motivation est à son paroxysme. Mais que se passe-t-il les semaines où j’ai envie de tout arrêter pour me lancer dans le pétanque ? Je me dis que si c’était une petite séance du genre 30 minutes, ça irait encore mais là c’est très long. Je pense à toutes les autres choses que je pourrais faire à la place de partir en montagne. Devinez quoi, j’ai une solution !
J’essaie de penser petit. Par exemple, les 5 prochains kilomètres, en me demandant si mon corps serait capable de les tenir. Bien sûr, 5 kms… quand même ! (puisque je n’y met qu’une faible intensité). Et puis, je continue pour les 5 prochains kms, ainsi de suite.
Je n’ai rien inventé, c’est un principe de base. Poses-toi la question : Est-ce que le pas que tu fais maintenant est douloureux ? Bah non! Alors tu peux continuer en pensant seulement au prochain pas et non à l’ensemble de la course. A l’inverse, si la réponse est oui, tu vas avoir du mal à continuer. Donc avant de te dire que c’est dans la tête, demande-toi aussi si tu n’es pas blessé ou si ce n’est pas une erreur de continuer. Mais avec cette première question, nous pouvons aller bien loin. J’ai réussi à tenir 3 mois en faisant une sortie de 2 heures par semaine (un objectif important pour moi).
Eviter les troubles digestifs
J’ai longtemps tester mon alimentation avant la course. Je me demandais s’il valait mieux manger des œufs 3-4 heures avant une course. Ou si je ne mangeais rien et puis 5 min avant une barre énergétique. Enfin bref, je suis passé par tous les niveaux de l’alimentation… certaines fois, j’ai eu envie de vomir. D’autres fois, j’étais en hypoglycémie. J’ai testé ! Et aujourd’hui, après de nombreuses heures d’entraînements et de courses, j’ai trouvé mon alimentation idéale. De la nourriture que j’apporte à mon corps pour être en pleine forme durant une course.
Ce qu’il faut savoir c’est que nous sommes tous différents. Je ne peux donc pas vous donner une recette ou un aliment miracle à prendre avant de courir pour performer. Par contre, je peux vous proposer des pistes qui pourront vous éviter de faire 15’000 fois les mêmes erreurs. (comme je l’ai fait)
Tout d’abord, vous connaissez surement la sortie à jeun, qui est une très bonne chose pendant vos entraînements mais qui en revanche est à éviter lors d’une course car votre corps libère des toxines. De bonnes toxines lorsque vous allez à une faible intensité, mais à l’inverse, de mauvaises toxines lorsque vous allez à une forte intensité.
En course, vous allez en général assez vite si vous voulez vous tester ou faire un chrono. Je vous conseille donc de manger. Après, tout dépend de vous et de la longueur de la course. Nous avons tous un passé différent. Et ce que je vous dit, n’est que ce que je pense, en aucun cas donc la vérité absolue. Sur de courtes distances, vous mangerez en général bien moins que sur de longues distances. De plus, je trouve que les légumes ou fruits (à part banane) passe mal juste avant la course. Ce n’est que mon ressenti et je ne dis pas que c’est votre vérité. Si manger des légumes vous apporte un grand bonheur pour courir allez-y.
Qu’est-ce que vous buvez ?
Niveau hydratation, j’ai longtemps été dans le dur, notamment parce que je ne buvais pas assez. Il faut boire en grande quantité avant une course, puis, pendant la course. C’est à vous de tester et voir ce qui fonctionne sur vous. Pour ma part, j’ai besoin de boire énormément. A vous de gérer.
Vous pouvez aussi vous préparer des boissons isotoniques sur les longues distances (boissons sucrées-salées). Elles peuvent vous redonnez un boom d’énergie dans les moments les plus dur. C’est une boisson que vous pouvez préparer vous même ou l’acheter en magasin.
Dans tous les cas
Il ne faut pas se prendre la tête. Il faut se faire plaisir avant de rechercher la performance, se fixer des objectifs en se rappelant que ce qui nous fait grandir n’est pas le résultat mais toutes les étapes par lesquelles nous sommes passés pour atteindre cet objectif.
Merci d’avoir pris le temps de lire cet article. Je vous invite à poser des questions en commentaires ou parler des points que vous n’avez pas compris.
A très bientôt, je l’espère !
PS: Voici un article sur la gestion d’une course sur mon blog (je ne parle pas d’état d’esprit): Comment gérer sa course en trail